La simplicité du titre dissimule la difficulté. D’abord celle des époux à tourner une si longue page d’écriture. Celle ensuite des médiateurs comme facilitateurs. Maître Anne-Claire BOURSIER, avocate au barreau de Strasbourg et Médiateure à l’IJA – Institut de Justice Amiable nous offre cette expérience.
Un avocat propose une médiation suite au souhait de son client de se séparer et divorcer. Il existait de fortes tensions entre les deux époux.
L’un des époux a pris attache avec un médiateur qui s’est adjoint un co-médiateur.
Une première réunion a conforté les époux dans leur intention de se séparer. Une seconde réunion trois semaines plus tard leur a permis de discuter des modalités de la séparation physique, du divorce (prestation compensatoire incluse) et du partage. Une troisième et dernière réunion tenue trois mois plus tard leur a permis de sceller un accord total. Cet accord a porté sur les modalités de départ de l’un des époux du domicile conjugal, divorce et du partage. Les époux ont choisi le notaire pour procéder à la liquidation et au partage des biens immobiliers.
Chaque réunion a duré entre 2 et 3 heures. Un divorce par consentement mutuel a pu être régularisé par les avocats.
Grace à cette médiation les époux ont pu apaiser leurs tensions et de dénouer le conflit. Chacun s’est exprimé sur ses reproches et ses motivations pour se séparer après 50 ans de mariage. La médiation et l’accord ont ainsi évité une longue procédure contentieuse de divorce puis de partage (4 ou 5 années minimum de procédures). Dans de telles circonstances, un jugement n’aurait vraisemblablement pas été satisfaisant, ni pour l’un, ni pour l’autre des époux. La médiation leur a aussi permis d’être pleinement acteurs de leur séparation et de leur divorce.
Ils peuvent aussi remercier leurs avocats ; présents à chaque réunion, ils ont pleinement contribué au travail en médiation et à la création d’une solution.