(⏱ 2′) Lorsque le fossé se creuse, le conflit revient …

Tout au long de cette semaine internationale de la médiation, nous vous présentons des situations vécues en médiation, en veillant bien entendu à l’anonymat.

Les situations présentées aujourd’hui, mercredi 12/10/2022, concernent la matière familiale.

Le couple avait divorcé il y a 8 ans, leur fille ayant grandi et leurs chemins de vie s’étant de plus en plus séparés, des différends sont survenus au sujet de l’éducation de l’enfant.

La médiation avait été souhaitée par la mère, le père l’a acceptée, avec certaines réserves.

A l’issue de plusieurs réunions les parents ont trouvé un accord.

En l’absence d’avocats pour rédiger, j’ai invité les parents à rédiger eux-mêmes (quoique je sois avocat lorsque j’interviens comme médiateur je limite mon intervention à la médiation au sens strict).

Par nos échanges ils ont été amenés à formaliser l’accord en utilisant les pronoms « je » et « nous » (nous avons été reçus en entretien, nous avons décidé, je m’engage …) ; Cette manière de procéder renforce l’adhésion et donc l’engagement des parties.

Les parents ont sur le même mode indiqué les intérêts et valeurs que chacun a cherché à préserver par l’accord conclu.

Il faut entendre par là leur conception de ce qui relève de l’intérêt de leur enfant et du leur.

Ces intérêts et valeurs ont ainsi été traduit comme suit par exemple « je important pour notre fille d’avoir des loisirs en semaine » pour l’un, « je pense qu’il est important que notre fille ne soit pas distraite par trop de loisirs durant l’année scolaire » ou encore « je pense qu’il est important pour notre fille d’avoir des contacts réguliers avec ma famille », etc.

Les parents se sont ensuite engagés en veillant à ce que les termes de l’accord respectent aussi bien les intérêts et valeurs de l’un des parents que de l’autre et au-delà, l’intérêt de l’enfant.

 

Durée de la médiation 2 mois, 5 rencontres

Tout le monde a trouvé son intérêt

Stéphane LOPEZ, avocat au Barreau de Strasbourg, Médiateur à l’IJA – Institut de Justice Amiable